Facile, rapide et gratuit

Créez votre site maintenant

Je crée mon site
Site gratuit créé sur

PREVOT S.

SOUVANLANANH T.

Lycée du Coudon - La Garde

2018 - 2019

TPE - LES TISSUS OSSEUX

La pratique du sport a-t-elle des conséquences sur la masse osseuse avec l'âge ?

iV. Le sport et le tissu osseux

L’homme doit apporter une quantité d’aliments quotidiennement via le bol alimentaire afin de couvrir l’ensemble de ses besoins qu’ils soient énergétiques ou métaboliques (synthèse de molécules spécifiques, régulation de la température interne, croissance, mise en réserve de certains macronutriments…). Cet équilibre, que l’on nomme homéostasie, est vital et indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Tous les tissus sont interdépendants et agissent pour maintenir cet équilibre (figure 19).

Lors de la croissance, qui se caractérise par une augmentation de volume d’une partie du corps ou de l’organisme tout entier, cela nécessite que les activités anaboliques (synthèse) se fassent plus rapidement que les activités cataboliques (dégradation). Ainsi lorsque nous vieillissons ou encore lorsque nous pratiquons de manière intensive une activité physique, l’homéostasie est déséquilibrée et du coup nos organes et nos mécanismes de régulation sont perturbés et parfois moins efficaces.

Figure 19 : L’homéostasie (source : adaptation personnelle)

IV - 1. CONSÉQUENCES D'UNE PRATIQUE DE SPORT TROP INTENSIVE CHEZ L'ENFANT

Nous allons ici expliquer si la pratique d’une activité physique intensive peut réellement avoir des effets négatifs sur la croissance et de manière plus générale sur la prise de masse osseuse mais aussi sur la synthèse de certaines molécules clés, les hormones, impliquées dans le développement osseux.

B- Perturbations hormonales

Lors de la pratique d’un sport de manière intensive, l’homéostasie est fortement impactée. C’est notamment la régulation hormonale qui va être perturbée. En effet, comme nous l’avons dit précédemment l’équilibre entre toutes les voies métaboliques est finement régulé. Cette régulation est très souvent hormonale.


De nombreuses hormones (glucagon, adrénaline, cortisol) vont être sollicitées lors d’une activité physique afin de :

  1. faciliter la mobilisation des stocks de glycogène hépatiques en autre pour réguler la glycémie et pour apporter du glucose aux tissus gluco-dépendants, comme le cerveau ou les globules rouges

  2. favoriser la dégradation des réserves glycogéniques musculaires pour couvrir les besoins énergétiques du muscle

 

Une autre hormone sexuelle, la testostérone, est également sécrétée en plus grande quantité au cours de l'effort. Cette hormone masculine ne va pas être impliquée dans les voies de dégradation (catabolisme) des molécules destinées à fournir de l'énergie, mais elle va stimuler la synthèse protéique afin d’augmenter la masse musculaire. Du coup, pourquoi cette hormone va t-elle perturber la puberté des jeunes filles ?

 

La menstruation nécessite en autre, la présence d’une hormone féminine, l’oestradiol. Or cette hormone est synthétisée à partir de la testostérone sous l’effet d’une enzyme, l’aromatase (figure 20).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si la testostérone est détournée de l’une de ses voies au profit des voies impliquées lors de la pratique de sport, on assistera alors à un retard de la puberté.

A- Retard de croissance

On sait qu’un homme grandit en moyenne jusqu’à ses 20 ans. La pratique excessive d’un sport chez un enfant peut donc arrêter sa croissance ou dans le meilleur des cas la retarder.

 

Ce problème serait lié à un retard de la puberté qui serait provoqué par les contraintes de l'entraînement et quelques fois par le régime alimentaire. D’après nos recherches, la musculation à charges lourdes pour les enfants de 13 à 17 ans peut être contraignante pour la croissance chez des individus non adultes. Ainsi les enfants qui commencent le sport très tôt (7 à 12 ans) comme par exemple la gymnastique ou même du poids en salle, sont susceptibles d’engendrer un décalage ou alors pire un arrêt de croissance. En effet, toute l’énergie que l’on devrait consacrer à notre croissance est redirigée vers d’autres voies métaboliques . Ainsi, au détriment de la croissance, l’organisme va d’une part consacrée les nutriments à la solidification des articulations qui sont régulièrement sollicitées par la pratique d’un sport, mais aussi favoriser la synthèse protéique pour augmenter la masse musculaire. Néanmoins, cette situation reste temporaire : en effet, 2 ou 3 ans plus tard, ces jeunes individus continuent à grandir (~ jusqu'à 21 ans) et finissent par atteindre leur taille définitive.


D’autres études on également montré que des pré-adolescents (13-14 ans) pratiquant du renforcement musculaire au poids de corps de 1 à 2 séances par semaine, ne présentaient pas de retard de croissance.


Il faut garder à l’esprit que lorsque l’on pratique un sport de manière intensive, notre organisme va mobiliser énormément de calcium. Par conséquent les os qui ne sont pas sollicités vont céder de leur calcium à ceux qui en ont besoin.


En conclusion, pour arrêter la croissance il faudrait pratiquer énormément de musculation.

Figure 20 : Conversion de la testostérone en oestradiol sous l’effet de l’aromatase.

(source : d’après cours de Mme D’Alvise)

C- Conclusion

La pratique d’une activité physique est bénéfique pour la santé et n’affecte aucunement la croissance si elle est pratiquée avec modération. En effet lorsque l’on fait du sport, les os sont sollicités (car ils répondent aux diverses contraintes extérieures) et leur remaniement est favorisé. L’exercice physique va donc favoriser le développement osseux. Cependant, il est reconnu que la pratique intensive d'un sport chez les pré-adolescentes peut retarder l'apparition des règles et favoriser l'aménorrhée (absence de règles) (futura-science.com). Ceci est connu pour les personnes qui pratiquent du patinage artistique ou de l’athlétisme à haut niveau. Enfin un autre facteur évident qui pourrait également engendrer un retard dans la croissance est tout simplement une alimentation non équilibrée notamment en Calcium et en protides.

IV - 2. Compatibilité d'une activité sportive et des individus seniors

Dans l’une de nos recherches nous avons également constaté qu’une fonte musculaire commençait dès l’âge de 30 ans et qu’elle subissait une accélération à l’âge de 50 ans puis à l’âge de 70 ans. Ce processus biologique va conduire à une perte d’environ 50 % de la masse musculaire initiale et toucherait environ un tiers des fibres musculaires. Cette diminution n’est pas sans conséquence car elle va conduire à une réduction visible de la force musculaire.

Quelle est donc l’origine de cette fonte musculaire?

 

Cette fonte n’est pas due à une maladie mais tout simplement à l’apparition de plusieurs signes cliniques ou symptômes qui apparaissent au cours du vieillissement. La diminution des capacités musculaires due à l'âge et qui en s’aggravant sera à l’origine d’une détérioration de la force musculaire et des performances physiques, vont être caractéristiques de la sarcopénie. Ainsi le déclin de la masse musculaire, souvent au profit d’une augmentation de la masse graisseuse, va avoir des conséquences négatives sur l’organisme. Celui-ci deviendra plus fragile et aura des capacités de récupération affaiblies.

 

Toutes ces raisons nous laisse donc penser que les seniors doivent éviter de pratiquer du sport. Mais c’est faux. Si la personne senior a une alimentation équilibrée elle peut pratiquer avec modération une activité sportive, laquelle stimulera l’ensemble des métabolismes et contribuera à entretenir son ossature et sa masse corporelle. De plus dans certaines revues destinées aux seniors il est donné quelques conseils pour la pratique d’un sport :

  1. démarrer la musculation à l’âge de 45 ans afin de limiter tous les effets de la fonte musculaire dus à l’âge.

  2. planifier un entraînement régulier mais pas trop long en utilisant des charges légères

  3. avoir une alimentation saine

Outre les effets plus ou moins négatifs d’une activité sportive sur les enfants, on peut se demander si les individus seniors sont eux aussi concernés.

 

Nous avons pu établir d’après nos recherches que les os ont tendance à se fragiliser lors du vieillissement. Cette fragilisation est aggravée si l’apport en produits laitiers, riches en calcium, est insuffisant. Rappelons que le calcium est un élément clé pour les os car ce minéral participe activement à leur renouvellement et évite donc qu’ils « s'effritent » au fil du temps. Néanmoins, des études ont montré qu’ il ne sert à rien de consommer excessivement du calcium mais qu’il faut être attentif à certains aliments, comme le café, qui empêche une bonne absorption du calcium par nos os.

 

Les personnes âgées doivent déjà dans un premier temps surveiller leur alimentation afin de s’assurer que tous les nutriments soient présents en quantité adéquate. Une autre raison contribue à penser que les personnes seniors doivent éviter la pratique de sport. Cette catégorie de la population développent souvent une osthéopathie déminéralisante (maladie générale du squelette), qui se nomme l’ostéoporose (cf partie 2.6 : destruction du tissu osseux) et qui conduit à une fragilité osseuse. Malgré cette pathologie, rien n’empêche un individu âgé à pratiquer une activité sportive raisonnable néanmoins il doit s’assurer de s’alimenter correctement en favorisant un apport en calcium.

Pour conclure cette partie, nous nous interrogerons sur le point suivant : « La pratique d’une activité physique a-t elle une influence sur l’espérance de vie d’un individu ? »


De nombreuses études ont essayé d’établir un lien entre le niveau d'activité physique et la longévité. Ainsi des chercheurs de l’Université d’Harvard ont publié les résultats d’une étude réalisée sur une période de 8 ans et portant sur plus 10 000 hommes/femmes. Leur conclusion est la suivante : les individus qui dépensent plus de 2000 calories/j ont un taux de mortalité plus faible que les gens inactifs (pas de sport). D’autre part les personnes avec une activité physique importante ne présentent pas une baisse de la mortalité significative. (De Jaeger, 2012)


Ainsi, toutes les études en arrivent à la même conclusion : l’activité physique améliore l’état de santé mais ne contribue pas l’allongement de l’espérance de vie !

https://eurekasante.vidal.fr/sport/enfants-sport/retard-croissance.html

 

http://augmentation.muscu.free.fr/expe.htm